Je n’ai pas envie de nous lever. Pas envie que tu me parles de ton cours de sport. De ta réunion. Il est 8h49. Je ne veux pas que tu sortes du lit. Que tu t’échappes. Et il pleut. Et octobre. Je trouverai ces raisons. Ces preuves de la nécessité de ne pas nous lever. Les livres en tas qui attendent nos mains et nos yeux. Le rouge qui attend d’être débouché. Et l’ivresse du samedi. Et rien faire. Et se moquer de tout le reste. Je veux allonger mes jambes encore. Sentir ma tête sans encombres. Sans rixes. Je refuse la prise en compte de ton agenda. Les événements du week-end. L’essentialité d’être si occupé pour affirmer. Être fondus de l’atmosphère de l’époque. Je ne veux pas nous lever. Modeler mon temps pour ressembler. Dissembler. Je n’ai pas d’illusion. Il est 8h57. Je veux me mouvoir avec toi en écoutant. Ce qui se trouve. Ici.